小弗兰特知道这是最后一节法语课后的心情,求参考!!!
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发布时间:2022-05-20 16:40
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时间:2022-05-24 04:28
Pendantque je m’étonnais de tout cela, M. Hamel était monté dans sa chaire, et de lamême voix douce et grave dont il m’avait reçu, il nous dit :
- Mes enfants, c’est la dernière fois que je vous fais la classe. L’ordre estvenu de Berlin de ne plus enseigner que l’allemand dans les écoles de l’Alsaceet de la Lorraine. Le nouveau maître arrive demain. Aujourd’hui, c’est votredernière leçon de français. Je vous prie d’être bien attentifs.
正当我对这一切感到惊诧莫名时,阿麦尔先生在椅子上坐下,用刚才对我说话的那种既温和又庄重的声音,对我们说道:“孩子们,我这是最后一次给你们上课了。柏林来了命令,阿尔萨斯和洛林①两省的学校只准教德语……新的老师明天就到。今天是你们最后一堂法语课。我请你们专心听讲。”
Cesquelques paroles me bouleversèrent. Ah ! Les misérables, voilà ce qu’ilsavaient affiché à la mairie. Ma dernière leçon de français ! Et moi qui savaisà peine écrire ! Je n’apprendrais donc jamais ! Il faudrait donc en rester là !Comme je m’en voulais maintenant temps per, des classes manquées à courirles nids ou à faire des glissades sur la Saar ! Mes livres que tout à l’heureencore je trouvais si ennuyeux, si lourds à porter, ma grammaire, mon histoiresainte me semblaient à présent de vieux amis qui me feraient beaucoup de peineà quitter.
这几句话使我惊呆了。啊!这些坏蛋,他们贴在村*布告栏上的就是这个消息。
我的最后一堂法语课!……我只是刚刚学会写字!今后永远也学不到法语!法语就到此为止了!我现在是多么悔恨自己蹉跎光阴啊!悔恨自己从前逃课去掏鸟窝,去萨尔河溜冰!我的那些书,我的语法课本,我的神圣的历史书,刚才背在身上还觉得那么讨厌,那么沉重,现在却像老朋友一样,让我难舍难分。
C’estcomme M. Hamel. L’idée qu’il allait partir, que je ne le verrais plus, mefaisait oublier les punitions, les coups de règle. Pauvre homme !
还有阿麦尔先生。一想到他就要走了,再也见不到了,我就忘记了以前的处惩和挨打。可怜的人!
C’esten l’honneur de cette dernière classe qu’il avait mis ses beaux habits dimanche, et maintenant je comprenais pourquoi ces vieux village étaientvenus s’asseoir au bout de la salle. Cela semblait dire qu’ils regrettaient dene pas y être venus plus souvent, à dette école. C’était aussi comme une façonde remercier notre maître de ses quarante ans de bons services, et de rendreleurs devoirs à la patrie qui s’en allait...
他身着漂亮的节日盛装,为的是庆贺这最后的一堂课。现在,我明白了为什么村里的老人都坐在教室后面。这好像在说,他们后悔从前不常来学校。这也像是对我们的老师四十年的优秀教学,对今后不属于他们的国土表示他们的敬意的一种方式……”
J’enétais là de mes réflexions, quand j’entendis appeler mon nom. C’était mon tourde réciter. Que n’aurais-je pas donné pour pouvoir dire tout au long cettefameuse règle des participes, bien haut, bien clair, sans une faute? Mais jem’embrouillai aux premiers mots, et je restai debout à me balancer dans monbanc, le coeur gros, sans oser lever la tête. J’entendais M. Hamel qui meparlait :
我正限于沉思之中,突然我听见叫我的名字。轮到我背分词规则了。要是我能把这条重要的分词规则大声、清晰、准确无误地从头背到尾,有什么代价我不愿付出呢?但是,我连开始的那些词都搞不清楚。我站在凳子前面,左摇右晃,心里难受极了,不敢抬头。我听见阿麦尔先生说话:
« Je ne te gronderaipas, mon petit Franz, tu dois être assez puni... voilà ce que c’est. Tousles jours on se dit : "Bah ! j’ai bien le temps... J’apprendraidemain." Et puis tu vois ce qui arrive... Ah ! ça a été le grand malheurde notre Alsace de toujours remettre son instruction à demain. Maintenant cesgens-là sont en droit de nous dire : "Comment ! Vous prétendiez êtreFrançais, et vous ne savez ni lire ni écrire votre langue !" Dans tout ça,mon pauvre Franz, ce n’est pas encore toi le plus coupable. Nous avons tousnotre bonne part de reproches à nous faire.
“我不责备你,我的小弗朗茨,你可能受够了惩罚……事情就是如此。每天,我们都对自己说:算了吧!我有的是时间。我明天再学。现在,你知道出了什么事……唉!我们阿尔萨斯人的最大不幸就是把教育拖延到明天。现在,那些人有权利对我们说:‘怎么!你们声称自己是法国人,可你们即不会说也不会写你们的语言!’……我可怜的弗朗茨,造成所有这一切,责任最大的并不是你。我们每个人都有许多应该责备自己的地方。
« Vos parents n’ont pasassez tenu à vous voir instruits. Ils aimaientmieux vous envoyer travailler à la terre ou aux filatures pour avoir quelquessous de plus. Moi-même, n’ai-je rien à me reprocher ? Est-ce que je ne vous aipas souvent fait arroser mon jardin au lieu de travailler ? Et quand je voulaisaller pêcher des truites, est-ce que je me gênais pour vous donner congé ?... »
“你们的父母没有尽心让你们好好读书。他们宁愿把你们打发到田里或纱厂里去干活,为的是多挣几个钱。我自己呢,难道我一点也没有应该责备自己的地方吗?我不也是经常让你们到我的花园浇水以此代替学习吗?当我想钓鳟鱼的时候,我不是随随便便就给你们放假吗?”
Alors,d’une chose à l’autre, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française,disant que c’était la plus belle langue monde, la plus claire, la plussolide ; qu’il fallait la garder entre nous et ne jamais l’oublier, parce que,quand un peuple tombe esclave, tant qu’il tient bien sa langue, c’est commes’il tenait la clef de sa prison... puis il prit une grammaire et nous lutnotre leçon. J’étais étonné de voir comme je comprenais. Tout ce qu’il disaitme semblait facile, facile. Je crois aussi que je n’avais jamais si bien écoutéet que lui non plus n’avait jamais mis autant de patience à ses explications.On aurait dit qu’avant de s’en aller le pauvre homme voulait nous donner toutson savoir, nous le faire entrer dans la tête d’un seul coup.
阿麦尔先生从一件事谈到另一件事,然后开始给我们*语,他说,法语是世界上最优美的语言,是最清晰的语言,最严谨的语言,我们应该掌握它,永远也不要忘记,因为,当一个民族沦为奴隶时,只要它好好地保存自己的语言,就好像掌握了打开监牢的钥匙……然后,他拿了一本语法书,我们开始朗诵课文。令我吃惊的是,我竟理解得这么透彻。他所讲的一切对我都显得很容易,很容易。我同样觉得,我还从来没有这么认真听讲过,他也从来没有这样耐心讲解过。这个可怜的人,仿佛想在离开这里以前,把他全部的知识都灌输给我们,让我们一下子掌握这些知识。
Laleçon finie, on passa à l’écriture. Pour ce jour-là, M. Hamel nous avaitpréparé des exemples tout neufs, sur lesquels était écrit en belle ronde:France, Alsace, France, Alsace. Cela faisait comme des petits drapeaux quiflottaient tout autour de la classe, pens à la tringle de nos pupitres. Ilfallait voir comme chacun s’appliquait, et quel silence ! On n’entendait rienque le grincement des plumes sur le papier. Un moment des hannetons entrèrent ;mais personne n’y fit attention, pas même les tout-petits qui s’appliquaient àtracer leurs bâtons, avec un coeur, une conscience, comme si cela encore était français... Sur la toiture de l’école, des pigeons roucoulaient tout bas, etje me disais en les écoutant :
« Est-ce qu’on ne va pas les obliger à chanter en allemand, eux aussi ? »
课文讲解完了,我们开始练习写字。这一天,阿麦尔先生为我们准备了许多崭新的字卡样,上面用美丽的圆体字写着:法兰西,阿尔萨斯,法兰西,阿尔萨斯。这些字帖卡片悬挂在我们课桌的金属杆上,就像许多小旗在教室里飘扬。该知道每个人都是那样聚精会神,教室里是那样寂静无声!只听得见笔尖在纸上的沙沙声。有一回,几只金龟子跑进了教室,但是谁也不去注意它们,连年龄最小的也不例外,他们正专心致志地练直杠笔划,仿佛这些笔划也是法语……学校的屋顶上,鸽子低声地咕咕地叫着,我一边听,一边寻思:“他们该不会强迫这些鸽子用德语唱歌吧?”
Detemps en temps, quand je levais les yeux de dessus ma page, je voyais M. Hamelimmobile dans sa chaire et fixant les objets autour de lui, comme s’il avaitvoulu emporter dans son regard toute sa petite maison d’école... Pensez !depuis quarante ans, il était là à la même place, avec sa cour en face de luiet sa classe toute pareille. Seulement les bancs, les pupitres s’étaient polis,frottés par l’usage ; les noyers de la cour avaient grandi, et le houblon qu’ilavait planté lui-même enguirlandait maintenant les fenêtres jusqu’au toit. Quelcrève-coeur ça devait être pour ce pauvre homme de quitter toutes ces choses,et d’entendre sa soeur qui allait, venait, dans la chambre au-dessus, en trainde fermer leurs malles ! Car ils devaient partir le lendemain, s’en aller pays pour toujours.
我时不时地从书本上抬起眼睛,看见阿麦尔先生一动不动地坐在椅子上,注视着周围的一切东西,仿佛要把这个小小教室里的一切都装进目光里带走……可想而知!四十年来,他一直呆在这个地方,守着对面的院子和一直没有变样的教室。唯独教室里的凳子、课桌被学生磨光滑了;院子里的胡桃树长高了,他自己亲手种下的那棵啤酒花如今爬满了窗户,爬上了屋顶。这个可怜的人听到他妹妹在楼上的卧室里来来回回地收拾行李,想到自己就要告别眼前的一切,这对他来说是多么伤心难过的事啊!因为,他们明天就要动身了,永远离开自己的家乡。
Toutde même, il eut le courage de nous faire la classe jusqu’au bout. Aprèsl’écriture, nous eûmes la leçon d’histoire ; ensuite les petits chantèrent tousensemble le BA BE BI BO BU. Là-bas, au fond de la salle, le vieux Hauser avaitmis ses lunettes, et, tenant son abécédaire à deux mains, il épelait leslettres avec eux. On voyait qu’il s’appliquait lui aussi : sa voix tremblaitd’émotion, et c’était si drôle de l’entendre, que nous avions tous envie derire et de pleurer. Ah ! je m’en souviendrai de cette dernière classe...
他竟然还有勇气把我们的课上完。习字过后,我们上了历史课;接着小家伙们一起唱起了Ba Be Bi Bo Bu。教室后头,奥泽尔老人戴上了眼镜,两手捧着识字课本,跟我们一起拼读。我发现他也一样专心,他的声音由于激动而颤抖,听起来很滑稽,叫我们又想笑又想哭。噢!我将永远也不会忘记这最后的一课……
Tout à coup l’horlogede l’église sonna midi, puis l’angélus. Au même moment,les trompettes des Prussiens qui revenaient de l’exercice éclatèrent sous nosfenêtres... M. Hamel se leva, tout pâle, dans sa chaire. Jamais, il ne m’avaitparu si grand.
突然,教堂的钟声敲了十二下,而后是祈祷的钟声。与此同时,普鲁士士兵的操练完回营的号声在我们的窗户下回响……阿麦尔先生从椅子上站了起来,面色十分苍白。他在我的心目中,从来也没有显得这么高大。
« Mes amis, dit-il,mes, je... je... »
Mais quelque chose l’étouffait. Il ne pouvait pasachever sa phrase.
Alors il se tourna vers le tableau, prit un morceau de craie et, en appuyant detoutes ses forces, il écrivit aussi gros qu’il put :
« VIVE LA FRANCE ! »
Puis il resta là, la tête appuyée au mur, et, sans parler, avec sa main, ilnous faisait signe :
« C’est fini... allez-vous-en. »
“我的朋友们,”他说道,“我的朋友们,我……我……”但是,有什么东西堵住了他的喉咙。他没能说完这句话。这时,他转过身子,拿起一截粉笔,使尽了全身力气,在黑板上尽可能大地写下几个字:
“法兰西万岁!”
然后,他呆在那里,头靠着墙壁,一句话也不说,只是用手向我们示意:
“课完了……你们走吧。”